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   Sur l'onde tranquille la péniche glisse lentement. Là -haut, à travers les vitres si transparentes de sa marquises, le marinier, debout, tient d'une main ferme le macaron de son bateau.

   Sur son visage, buriné par les intempéries, la fierté se mêle à la crainte. Maître à bord, c'est lui seul qui choisit son voyage, organise ses étapes, prévoit le travail. Pour rien au monde, il ne voudrait se voir dessaisi de ce métier qui lui donne le droit d'être un homme libre.

   La crainte, elle, s'inscrit sur son front, comme la marque indélébile des temps modernes qui fait passer le Rendement avant la dignité de l'homme et serre dans l'étau de l'incertitude  l'avenir de sa profession.

   Marinier, il l'est jusqu'à la fine pointe de son âme et rien ni personne n'a autant d'influence que ce maître suprême : le métier de ses ancêtres.

   Tout, dans sa manière de marcher, de vivre, d'agir, de parler, dénonce son appartenance à cette extraordinaire et attachante communauté : la Famille Batelière.

 

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                                SA PLACE DANS LA SOCIÉTÉ
    
                                   
SA LIBERTÉ